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534                                   NÉCROLOGIE.
   Au milieu des agitations de sa jeunesse, il avait toujours conservé au fond
de sou cœur les sentiments religieux qu'il avait puisés au collège de Belley ;
il en parlait souvent dans l'intimité et il aimait à les retrouver avec le sou-
venir de tousses anciens amis.
   Trois discours ont été prononcés sur sa tombe, MM. David et Bricod, ses
camarades de collège et collaborateurs, et M. C. Lafond, chef d'atelier, ont
rappelle, devant un auditoire nombreux, les qualités de celui qu'ils avaient
perdu et ont payé à sa mémoire un tribut de douloureux souvenirs.


                            LE D r MONTAIN AÎNÉ.

    Un de nos compatriotes qui a laissé dans notre ville les plus honorables
souvenirs, M. le docteur Frédéric Mon tain aîné, vient de mourir à Paris, à
l'âge, de 7 t ans, après une longue maladie, conséquence d'une vie laborieuse
et agitée. Cette perte n'est pas seulement douloureuse pour sa famille et ses
amis, mais pour la science et pour l'humanité qui lui ont d'immenses obli-
 gations.
   En même temps que le Dr Lusterbourgqui le précéda de peu de jours dansla
tombe, M. le docteur Montain était,en 1812,médecin titulaire de l'Hôfei-Dieu
de Lyon, lorsqu'il fut compromis dans une tentative bonapartiste. Son frère,
 alors chirurgien en chef de la Charité, justement etfrayé de l'altération qu'une
longue captivité avait fait subir à sa santé, le fit évader en se substituant au
lieu et place du prisonnier (1).
   Rendu à la liberté par le dévouement de son frère, M. Montai» se rendit en
Belgique, se fit recevoir à l'Université de Louvain, se livra avec un grand
succès à la pratique de son art et eut l'honneur de comprendre dans sa
clientèle la reine Hortense, dont il fut le médecin.
   Après dix années d'exil, il rentra en France, prit du service en qualité de
médecin-militaire, fit quatre campagnes en Algérie où il fut attaché à l'état-
niajor des généraux Clauzel et d'Erlon. Dans l'exercice de ses fonctions, il
fut atteint de la fièvre thyphoïdî, revint à Paris, prodigua ses soins aux
cholériques, et, victime de son dévouement, fut lui- même atteint du fiéau
auquel it eût cependant le bonheur de ne pas succomber.
   Membre de diverses sociétés savantes, M. le docteur Montain aine a été
l'auteur de plusieurs ouvrages, entre autres d'un Traité complet d'apoplexie,
d'un mémoire couronné sur la Circulation sanguine, d'un livre inléressaul et
utile, Guide des tonnes Mères, dédié à la reine Hortense.


  ( i ) V o u ; à ce sujet, le fomc IV de la REVUt DU LvDKWAIS, pag. 3o.