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DE LA FACULTÉ DES LETTRES. 443 Contre un tel abus, il faut dès à présent une ligue morale des parents et des maîtres, qu'à tout le moins, en cas d'insuccès, le déserteur ne puisse plus revenir aux leçons des maîtres qu'il a abaudonnés, reparaître sur les bancs où il a donné un 3i grave exemple d'infraction à la règle et à la discipline. Quant à nous, nous ferons ce que nous pourrons faire dans les limites de notre impartialité, soit en continuant à élever le niveau de l'examen, soit en exigeant davantage pour les études de ia dernière année, soit en nous montrant impitoyables sur les dernières questions pour diminuer les chances de succès de ces désertions si fatales au bon ordre des établissements et aux fortes études. Telles sont les principales remarques de la Faculté des lettres sur les examens de l'année dernière et les avertissements qu'elle croit devoir donnner aux candidats de cette année et des années suivantes. Dans quelques jours sera terminée notre tâche un peu ingrate d'examinateurs. Nous allons donc reprendre des études et entretiens qui nous sont chers, nous retrouver en pré- sence de nos auditeurs accoutumés, après une suspension trop longue pour le temps qu'elle nous en a séparés, mais trop courte pour nous préparer à reparaître dignement devant eux. M. Bouillier a annoncé que, dans la première partie du cours de celte an- née , il traiterait de la philosophie d'Arnauld , de Nicole, de Fénelon et de Bossuet. Il les considérera comme disciples de Descartes et adversaires de Ma- lebranche. Un tel sujet doit vivement exciter l'intérêt de ses auditeurs. Ce cours a lieu le mercredi et le jeudi à une heure et demie, au palais St-Pierre.