Revue du Lyonnais » série 2 - n°3 ( 1851 ) » pp.404

404                        DES SEGBSIAVI LIBER}.
faitement prouvé que « ce titre de liberi n'était en réalité, ainsi
qu'il s'exprime, qu'un vain mot avec lequel la politique des Ro-
mains charmait la vanité des peuples qu'ils avaient soumis et
qu'ils voulaient s'attacher (1). » C'est aussi, sur ce point, ma
pensée et ma conclusion.

   Telles sont sont les observations que je tenais à présenter
 sur une question de droit public et d'économie politique, pleine
d'un grand intérêt, particulièrement pour l'histoire de nos
 contrées.
   Dans ses précieuses Recherches sur le Forum Segusiavorum,
l'une de ces rares productions destinées à rester, M. l'abbé
Roux m'a fait l'honneur de me citer, mais uniquement pour
dire que j'avais commis une erreur en avançant que les peuples
liberi payaient un impôt aux Romains. Plus le travail de M. l'abbé
Roux pèse par sa valeur réelle, plus je devais tenir à me re-
lever de l'erreur qu'il m'impute. M. l'abbé Roux cherchera à
m'éclairer si j'ai tort, ou se rectifiera lui-même si j'ai raison.
C'est ainsi que l'on se fortifiie mutuellement, et que marche la
science.

  (1) Lac, cil., p. 287.
                                         VALENTIN-SSHTH.