Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                 BASSIN HOUILLER DE LA LOIRE.                   35i
but réel de la Compagnie a été de relever les prix, de s'en rendre
maîtresse et d'écarter la libre concurrence qui restreignait les
bénéfices des exploitants.
  Ses défenseurs ont prétendu qu'elle n'est point sans concur-
rents,qu'eHeaàlutter contre la triple concurrence des exploitants
qui ne se sont pas réunis à elle et qu'elle appelle dissidents, des
autres bassins houillers et des houilles étrangères. Cette triple
concurrence n'est pas sérieuse.
   Les exploitations non coalisées du bassin de la Loire n'ont
fourni, en 1846, que le sixième de l'extraction des mines du
bassin. Cette partie de la production épuisée, à qui les consom-
mateurs pouvaient-ils s'adresser pour compléter leurs approvi-
sionnements ? ils ne pouvaient recourir qu'à la grande compa-
gnie qui, seule, était détentrice du surplus de la production et
qui a pu élever ses prix aussi haut qu'elle a voulu.
   La concurrence des autres bassins houillers ne pouvaient se
faire sentir que sur les marchés où les houilles peuvent se ren-
contrer de part et d'autre. Les frais de transport augmentent
trop la valeur du combustible pour que les consommateurs puis-
sent, à prix égal, s'approvisionner hors du bassin où leurs éta-
blissements sont situés.
   L'éloignement exclut aussi la houille étrangère de la con-
sommation des départements du centre, même quand on sup-
primerait les droits d'entrée. Il est dès lors facile de comprendre
comment la coalition houillère, ayant à sa disposition les cinq
sixièmes du plus riche bassin de France, est parvenue à éteindre
toute espèce de concurrence.
   Le territoire houiller est, dit-on, morcelé à l'excès. Il y a une
espèce de morcellement que défend l'art. 7 de la loi du 21 avril
1810; c'est le fractionnement du périmètre d'une concession,
la loi ne le permet qu'avec l'autorisation du gouvernement,
lorsqu'il est établi que la bonne exploitation des mines n'en
souffrira pas.
   Mais, de ce que l'unité de la concession n'a pas été respectée
dans quelques cas, s'ensuit-il que des associations de conces-