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                BASSIN HOUILLER DE LA LOIRE.                    349
Etienne, cette Compagnie a abandonné ou suspendu la moitié
environ des puits d'exploitation et qu'elle a réuni sous sa main la
majeure partie des concessions de tout le bassin de la Loire.
   La Compagnie a cherché à se justifier en disant que si elle a
abandonné un certain nombre de puits, c'est pour concentrer
l'exploitation sur quelques-uns ; mais qu'elle extrait par les
puits conservés la même quantité qu'auparavant (Lettre du
5 décembre 1850); elle ajoute que le morcellement des mines
était excessif et qu'elle y a remédié par la concentration des con-
cessions.
   Le cahier des charges de concessions oblige les concession-
naires à entretenir l'activité des exploitations existantes jusqu'à
leur entier épuisement. Les abandonner ou les suspendre, c'est
ruiner les industries qui se sont établies à la proximité d'une
exploitation, pour éviter des frais de transport ; c'est aussi com-
promettre la conservation des couches minérales délaissées. Il
n'est pas exact de dire que la Compagnie a remplacé le nom-
bre des exploitations par une plus grande activité de celles
maintenues et que les quantités extraites sont égales. Le tableau
suivant, extrait des actes officiels ou des comptes publiés, prouve
le contraire.
      1846 extraction des mines réunies. . 12,604,405 q. m.
      1847          id                            10,870,975
     4848                                          7,834,531
      1849                                         7,637,095
      1850                                  .      9,393,151
   11 en résulte que, dans les années 1848 et 1849, les extractions
de la Compagnie ont été in férieures de 3 huitièmes à celles de
l'année 1846 et que si celles de 1850 se sont relevées, néanmoins
la différence est encore d'un quart ; en 2e lieu, il n'est pas indif-
férent que l'extraction ait lieu par tels ou tels puits, dans telles
ou telles concessions, dans tels ou tels bassins. La conservation
des mines, les droits des propriétaires de surface et ceux des
consommateurs de chaque localité exigent qu'une exploitation
commencée sur un point soit continuée jusqu'à son épuisement
total.