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298 DE LA SAONE. RÈGMK VÉGÉTAL. L'îttricularia vulgaris, l'arundo phragmites, le typhus latifolia, le ceratophillum demersum, le myriophyllum spica- tum, le verticillatum et le pilularia globutifera se trouvent fréquemment sur les bords de la Saône. Parmi les plantes rares, l'on rencontre sur la pelouse de la montagne de Couzon dont le pied est baigné par la Saône, le ge- nêt horrible (genista horrida), classé dans les légumineuses. Ce sous-arbrisseau, de couleur cendrée, de 2 à 3 décimètres, à rameaux lisses qui deviennent épineux en vieillissant, a des fleurs d'un jaune pâle, assez grandes et entourées de bractées ; il fleurit en juin et en juillet (1). Sur la même montagne, également au dessous des carrières et dans les taillis, croît Paphyllanthes de Montpellier (Aphyllanthes Monspelliensis), de la famille des Joncées. Ce sont les racines de cette plante qui servent à faire les brosses (rousses) des drapiers. Dans les prairies d'Anse et aux îles de Royes, l'on rencontre le frétillaire damier (fretillaria meleagrès), et, à peu près aussi sur tous les bords de la Saône, l'euphorbe à feuilles de saule (Euphorbia salicifolia). Tout récemment, en 1851, M. Seringe, directeur du jardin des plantes de Lyon, a découvert, dans la vallée de Sathonay, le carex appauvri (carex depauperata)i pareil à celui que l'on trouve dans le bois de Vincennes. Enfin, entre le pont d'Àinay et le pont de la Mulatière, tout près de l'embouchure de la Saône, l'on trouve la vallisnériespi- rale (Vallisneria spiralis), plante rare, dont de Jussieu, dans son Gênera, a si poétiquement décrit les circonstances génératri- ces et à laquelle Castel et Delille ont consacré de beaux vers. Cette plante a une véritable célébrité en botanique, à raison des phéno- mènes merveilleux, et s'il était permis de le dire ainsi, admira- ( I ) Voir la Flore française, par DF.GAMDOLU; , u° 3 8 1 7 ; — et la Flore lyonnaise, par BALBIS, lom. I, jug- 169.