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296                        DE LA SAONE.
science de dire, après cela, les phénomènes et les révolutions
dont ces faits sont le témoignage, dans la contrée que baigne la
Saône.
   « La présence d'un noyau granitique montagneux, dit M. Mi-
chel Chevalier (Journal d^s Débats du 22 novembre 1843J, bordée
assez exactement à l'est et à l'ouest par des lignes dirigées comme
le méridien, a imposé au moins à une partie des fleuves de la
France méridionale et centrale de couler du nord au sud ou du
sud au nord. Ainsi la France présente sur les deux flancs du
plateau du midi et du centre deux grandes voies de communica-
tion européenne : l'une à l'est tracée par la Saône et le Rhône :
c'est celle qu'ont suivie à diverses époques les Barbares fondant
de la Germanie ou de la Gaule même sur l'Italie , les Cimbres et
les Teutons, par exemple ; l'autre à l'ouest qui est indiquée par le
cours de la Vienne et du Clain, de Tours à Poitiers et à Angou-
lême. Par là passèrent les Goths, quand ils allèrent conquérir
l'Espagne. »

                         CHAPITRE II.

            Producûon du règne animal et du règne végétal.


   La Saône n'a rien qui la différencie essentiellement des autres
rivières de France, sous le rapport des productions du régne
animal et dn régne végétal. Sans entrer dans la nomenclature de
ces productions, nous nous bornerons simplement à fournir à
cet égard quelques indications sur ce qui semble plus particulière-
ment pouvoir frapper l'attention.

                                S i-
                            RÈGNE   ANIMAI..



   Parmi les poissons, le brochet, la carpe, la lotte, la perche,
l'anguille, le barbeau, etc., sont les plus répandus dans la Saône ;
quelquefois le saumon remonte cette rivière ; la lamproie y a des
passages marqués et l'alose y suit les trains de sel. Le carpeau