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LES MEDIOLANUM ET LES FINES. 223 gens réunis devaient y former une agglomération de maisons, des mansions, puis des bourgs, vici. Là , se trouvaient sans doute, suivant le besoin, des relais pour les troupes et des hôtelleries pour les voyageurs. Voilà pourquoi, à mon avis, on trouve tant de Fines marqués dans les Itinéraires. Il me semble que, dans la suite du temps, le nom du lieu où se percevait l'impôt a été employé à désigner l'impôt lui-même et le revenu qu'en tirait le gouvernement ; car, le mot de finesme paraît avoir servi de racine à plusieurs mots qui, dans les langues modernes, de notre Europe, désignent les droits du fisc ; ainsi, les Anglais ont le mot fine pour exprimer une taxe ou amende ; les Italiens, les Allemands ontimanza etfinnanssein, les Français le mot fin pour exprimer le titre légal de l'or et de l'argent, ainsi que le grand mot de finances. Les Fines sont nombreux dans toute l'étendue de l'Empire ro- main, surtout dans la Gaule. Citons ceux que la géographje an- cienne nous rappelle dans ce dernier pays. Prenant d'Anville pour guide, en procédant du nord au midi, nous trouvons : Fines aux contrées des Rémi, maintenant Fismes (Marne). Fines chez les Verodunenses, maintenant Marcheville(Meuse). Fines chez les lienii, maintenant Fains, près Bar-le-Duc (Meuse). Fines chez les Aureliani, près deSuri-le-Bois (Loiret). Fines chez les Carmti, entre Nogent-le-Rotrou et Laferté- Bernard près deCeton (Orne), peut-être aussi Fains, près deMor- tagne. Fines chez les Abrincatui, maintenant Huisnes, près de Pon- torson (Manche), suivant d'Anville, et peut-être Fains près de St-Aubin-d'Àubigné (lle-et-Villaine). Fines chez les Pictavi, maintenant Hains, près Montmorillon (Vienne). Fines chez les Arverni, maintenant Voingt, près Pontaumur (Puy-de-Dôme), d'après Pasumot. Fines chez les Petrocorii, près Firbeix, arrondissement de Nontron (Dordogne).