Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
204                    HISTOIRE LITTÉRAIRE
chapitre qui est consacré aux Lyonnais célèbres dans les
sciences et dans les lettres renferme beaucoup de renseigne-
ments ,• Bullioud commence à l'empereur Claude la nomenclature
des hommes de lettres lyonnais; il enregistre un très-grand
nombre de notabilités aujourd'hui complètement oubliées. Au-
cune indication biographique n'accompagne les désignations de
noms propres. Dans sa dernière série, celle des Lyonnais devenus
célèbres par la guerre, Bullioud, partant toujours de l'époque des
Druides, inscrit le plus de noms qu'il peut ; il n'oublie pas les empe-
reurs romain's qui sont nés à Lyon ou qui sont venu s dans les Gau-
les, enregistre, parmi les Lyonnais, Jules César, Antoine, Muna-
tius Plancus , Marc-Antoine, l'empereur Auguste ainsi que bon
nombre des successeurs de ce prince jusqu'au temps duBas-Em-
pire et continue selon la môme méthode, pour les temps modernes,
depuis les chefs des Francs jusqu'aux rois de la troisième race.
   Si ces diverses séries de noms étaient exactes, elles auraient
bien certainement leur mérite, malgré le vice radical du plan ;
mais Pierre Bullioud était fort crédule ; il a rempli son ma-
nuscrit de faits apocryphes et de dates douteuses et n'a pas
manqué d'adopter toutes les rêveries de Champier et de Severt.
Cependant, malgré ces défauts, le Lugdunum sacro-prophanum,
mériterait d'être plus connu ; revu et vérifié, il rendrait, s'il
était possible de l'imprimer, de grands services à l'histoire de
Lyon •. on peut le considérer comme une véritable encyclopédie
dans laquelle, en bien cherchant, il y a beaucoup à apprendre.
J'ai eu l'intention de publier cette compilation, mais il aurait
fallu vérifier tous les faits ainsi que toutes les dates et j'ai
reculé, je l'avoue, devant l'énormité de cette tâche. Pernetti et
Colonia ont fait grand usage du Lugdunum sacro-prophanum,
Pernetti surtout qui, du reste, l'avoue.
   Il existe plusieurs manuscrits du Lugdunum sacro-propha-
num. L'un est à Lyon, dans la Bibliothèque de la ville, l'autre à
Montpellier dans la Bibliothèque de l'Ecole de médecine ; je les
décris autre part, mais je puis indiquer ici leurs différences. Le
manuscrit de Lyon est l'original: il se compose de neuf cha-
pitres ou Indices (sur treize) ; le manuscrit de Montpellier n'en