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FORVM SEGVSIA.VORYM. 141 temps avait entassées ; voilà comment tout a disparu de la surface du sol. Il ne reste donc à Feurs que les cloaques, les aqueducs les colonnes milliaires et les autres inscriptions que j'ai signalées. Divers objets antiques recueillis par M. Pine et par moi formeront le noyau d'un petit musée qui pren- drait de l'intérêt pour peu que l'autorité municipale vou- lût bien y prêter la main; car il n'est pas de jour où l'on ne voie reparaître à la lumière quelques témoins de la vieille civilisation. Au moment où je trace ces lignes, je reçois une lettre qui m'apprend qu'on vient de trouver dans la Loire un fragment d'inscription que voici. mVeratori CAESor» VVBlio LICINIO GALLIENO VIO mhici AYGusto PRINCIPI IVYentulis 'Il est à croire que Gallien fut un des derniers empe- reurs auxquels Feurs éleva des autels votifs ; on ne re- trouve les médailles de presque aucun de ses successeurs. Je termine cette monographie que quelques lecteurs de la Revue auront, sans doute, trouvée longue et de peu d'intérêt, mais à laquelle les hommes de science et de souvenir auront fait, je l'espère, un accueil indulgent. Je me suis tenu à une égale distance des historiens qui dé- précient , et de ceux qui exagèrent ; quant aux discus- sions irritantes ou de personnalité, j'ai mis tout mon soin à les bannir de mon travail, et si quelque expres- sion de mauvais aloi était parvenue à se glisser inapper- çue, je la révoque de toute la puissance de mon âme. L'abbé J. Roux.