Revue du Lyonnais » série 2 - n°3 ( 1851 ) » pp.129

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 maine se dirige vers Moind et non vers Saint-Galmier.
    Il est une ancienne route, maintenant abandonnée,
 qui a conservé, dans le pays, le nom de chemin ferré
et que les habitants de Marclop appellent encore
 chemin de Ventrée, pour YEstrée (Stfata). Cette route
est la voie romaine, comme nous le reconnaîtrons
bientôt; elle sort de Feurs en inclinant un peu à l'Ouest,
 remonte le cours de la Loire et passe d'abord à Saint-
 Laurent-la-Conche, bourg ainsi nommé d'une immense
 cuve antique, faite d'un seul bloc de granit, ayant un
 mètre de hauteur sur quatre mètres cinquante de cir-
 conférence. De Saint-Laurent, elle gagne le village de
Marclop où fut découverte l'inscription du Duumvir Lu-
canus. Deux monuments signalent-le passage de la
grande voie dans ces bourgs. Le premier est un cippe
qu'on voit couché à l'entrée du cimetière de Saint-
Laurent et sur lequel je n'ai pu lire que ces derniers
mots : Sub ascia dedicavit. Le second est un sarco-
phage en granit, d'une dimension et d'un poids
énorme (1). Le couvercle seul a 2, 80 de longueur et
0, 60 d'épaisseur. Ce monument funéraire est encore à
la place qu'on lui avait assignée, il y a près de dix-huit
siècles, c'est-à-dire qu'il est toujours sur le bord de
l'antique chemin; seulement la table de l'inscription a
été brisée en deux morceaux : l'un est resté au pied du
vieil ormeau qui ombrage la place publique; l'autre
formait, à dix pas de là, la base angulaire d'un mur de
l'écurie communale. M. le maire de Marclop a eu


  (i) Je me suis vu forcé de le réduire au 140 du mètre, tandis que toutes les
autres inscriptions sont au 10e. Planche XXIII.
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