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114 HISTOIRE LITTÉRAIRE
existait déjà en 1738. Mathon de la Cour fonda, en 1784, le
Journal de Lyon qui s'arrêta en 1791 et reparut plus tard, con-
tinué par Pélzin, Delandine et Dumas.
La pensée longtemps comprimée fit explosion pendant la
Révolution et produisit un assez grand nombre de feuilles qui,
toutes, n'ont fourni qu'une carrière très courte. On eut succes-
sivement le Courrier de Lyon, l'Ami de la Liberté, le Journal
républicain, la Feuille du jour, etc. Il n'y eut, sous l'Empire,
que le Journal de Lyon et du département du Rhône, auquel fut
réuni bientôt le Bulletin administratif. On vit paraître, sous la
Restauration, la Gazette universelle.de 1819, le Journal du
Commerce en 1824, le Précurseur en 1826 et le Mémorial
administratif qui succédait au Bulletin. L'antagonisme des
opinions politiques, exprimé par les journaux, se caractérisa de
plus en plus : on eut, sous Louis-Philippe, en même temps que
les deux principales feuilles créées sous la Restauration, le
Courrier de Lyon, le Censeur , le Réparateur, l'Echo de la
Fabrique, la Glaneuse, le Rhône, etc. Les journaux sont
l'histoire de chaque jour ; très utiles pour les dates et pour la
connaissance d'une multitude de faits qui, sans eux, seraient
bientôt oubliés ; ils fournissent à l'histoire générale de la cité des
documents'précieux.
J.-B. MONFA.LCON.
( La fin au prochain numéro ).