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112 HISTOIRE LITTÉRAIRE cependant une regrettable lacune : on désirait la publication régulière, dans chacun des volumes de ce recueil, d'une revue, par ordre chronologique, de tous les événements relatifs à la ville et au département, accomplis pendant le cours de la précédente année. Fréquemment nécessaire, cet Annuaire historique aurait plus d'utilité et d'intérêt qu'un chapitre de l'Histoire de Lyon, pendant les siècles passés. Il importait d'y joindre la liste exacte de toutes les publications, faites à un titre quelconque, pendant le cours de la dernière année, môme celle des affiches et autres actes-administratifs : c'était préparer d'excellents matériaux pour les futurs historiens de Lyon. , J'ai exécuté, d'après ce plan, un Annuaire pour 1848 et 1849. * XVII. JOURNAUX. Un chapitre curieux de la Bibliographie lyonnaise est celui qui est relatif aux journaux politiques, littéraires, scientifiques, judiciaires et administratifs. Leur nombre est considérable ; mais la plupart sont morts en naissant, ou n'ont fourni qu'une carrière extrêmement courte ; ils ont péri faute d'abonnés. Incessamment renouvelées et sous toutes les formes, ces publi- cations n'ont jamais pu vivre; si quelques feuilles politiques se maintiennent, c'est qu'elles sont d'une nécessité indispensable pour exprimer les opinions et les intérêts des partis dont elles sont les organes et qu'elles tiennent leurs abonnés au courant des nouvelles locales. Sans autres chances d'existence que le goût peu vif du public lyonnais pour les lettres et pour les sciences, les journaux exclusivement littéraires se succèdent les uns aux autres, sans jamais réussir à se créer une position durable, quel que soit le zèle de leurs rédacteurs. On a vu paraître et promptement disparaître les Annales lyonnaises, la Guêpe du Rhône, le Spectateur lyonnais, les Tablettes historiques et littéraires, l'Athénée, l'Observateur lyonnais, l'Artiste en province, l'Echo, l'Eclaireur du Rhône, la Semaine lyonnaise,