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84 BÉRANGER ET PIERRE DUPONT. ou récompense, tout est là . Quoique j'eusse souhaité, pour ma part, une morale plus énergique, plus vivante, je n'en recon- nais pas moins que celle de M. Dupont, sauf les applications politiques dont je ne me fais pas juge ici, sauf aussi la chanson du Braconnier, très repréhensible, à mon avis, est constamment pure et élevée. Comparez, pour vous en convaincre, VAïeule et la Fête du Curé de M. Dupont à la Grand'Mère et au Curé de Béranger. Mettez, en regard de Frétillon et de Lisette, la Fille du peuple, chantée par le jeune poète : Celle de qui Và me se donne Pour des bijoux et pour de l'or. Se prépare un brumeux automne, Un hiver plus sinistre eneor. Le jour où la beauté s'envole Avec l'essaim des jouvençaux ; La voyez-vous, la pauvre folle ! Grossir de pleurs l'eau des ruisseaux. Nous pourrions pousser plus loin le parallèle; mais il faut savoir se borner. Nous en avons d'ailleurs assez dit, pour que le lecteur sache à quoi s'en tenir sur M. Dupont. J. TISSEUR.