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FORVM SEGVSIAVORVM. 5i quaient comme ils eussent fait d'un rocher : il y avait là peut-être un magasin, car tous ces vases parais- saient sortir de la main du potier. A l'autre extrémité de la ville, sur la route de Roanne, onfitaussi la dé- couverte d'un nombre prodigieux de petites lampes qui furent brisées ou dispersées. Je puis dire que je n'ai vu, nulle part qu'à Feurs, une si grande quantité de pote- ries fines, et avec des formes si variées. Ce sont des vases sigillés, bosselés, striés, guillochés, unis. On en trouve de noirs, de rouges, de bronzés, ou qui ont la teinte grise et luisante de la plombagine. Il en est qui sont revêtus de zones alternativement blanches et noi- res ; d'autres qui ont reçu d'une terre micacée l'appa- rence de la dorure 5 et, bien qu'on en ait recueilli fort peu d'entiers, les fragments nombreux qu'on possède forment une collection pleine d'intérêt au point de vue de l'art céramique. J'ai relevé de ces fragments dix-huit noms de potiers, dont quelques-uns, écrits en lettres cursives ou incomplètes , sont difficiles à déchiffrer : voici les plus lisibles. BASSI MARt BANV MANDO CASVRIVS MAVERIS F CINTVS. MIM. SECV... OF IABIO SILVINI IARVS. F E , VARVS MOMI VOLTVRIVS De tous ces noms, Bassus et Momi sont les seuls qu'on retrouve sur les poteries du Musée de Lyon, Je ne pense pas qu'il y ait eu à Feurs des fabriques de ces sortes de vases. On n'y faisait que des poteries communes par la terre et par la forme. On a découvert une de ces fa-