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                     FORVM SEGVSIAVORVM.                                      49

dehors de la porte Esquiline, d'où le terrain, consacré à
cette cérémonie, prit le nom de Campus Esquilinus.
         Hoc misera; plebi stabat commune sepulcrum.
                           HORACE. Sat. I, 8, S.


Feurs eut aussi son Campus Esquilinus : ce sont
les jardins situés à gauche de la route qui mène de
la Boaterie au chemin de fer. On y a trouvé un grand
nombre d'urnes cinéraires de la dernière simplicité, re-
couvertes tantôt avec des couvercles grossiers, tantôt
avec des fragments de tuile ou de brique ; elles renfer-
maient toujours la pièce de monnaie qui devait payer le
passage. Les médailles qu'on en a retirés sont presque
toutes d'Auguste et de Trajan. Un jardinier m'apporta
un jour une urne de grande dimension remplie de terre
avec le squelette d'un petit enfant. On l'avait placé de-
bout, sans jouet (1) et sans obole.
   Pline nous explique la présence de ce corps non
brûlé, au milieu d'urnes ne renfermant que des cen-
dres : c'est qu'on ne mettait pas sur le bâcher les corps
des enfants qui n'avaient pas encore leurs dents (2).
   Je ferai une autre observation qui a bien sa valeur ;
il y a, dans ce même terrain, des amas considérables
d'ossements appartenant à la race bovine ; ce fait s'ex-
plique tout naturellement par la proximité du Forum
hoarium. La position de ce cimetière limite l'ancien
Feurs de ce côté, car, d'après la loi des Douze-Tables, il
était défendu d'enterrer ou de brûler dans les villes (3).

 ( i ) On enterrait avec les enfants les jouets qui leur avaient appartenu.
 (2)Plin. VII, t5, i 6 . '
 (3) Hominem mortuum in urbe ne sepelilo, neve urilo.
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