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30                      HISTOIRE LITTÉRAIRE
 sion approfondie, nombre de faits équivoques. 11 parle d'écoles
 municipales à Lyon, sur la foi de citations empruntées à Rutilius,
 à Symmaque, à saint Jérôme et au Code théodosien. Après s'être
 occupé des orateurs, des poètes et des grammairiens qui floris-
  saient dans les Gaules au IVe siècle, il consacre quelques pages à
 Syagrius, un des personnages les plus distingués de cette époque.
 Sidoine Apollinaire représente, presque à lui seul, toute la litté-
 rature du IVe siècle ; Colonia fait connaître sa vie et ses ouvrages,
 puis il parle successivement du prêtre Constance, de saint
 Eucher, des actes de sainte Consorce, du martyre de la Légion
 thébaine, et arrive enfin au VIe siècle et au royaume de Bour-
 gogne : la fondation de l'Hôtel-Dieu est l'article capital de cette
 époque. Ainsi Colonia mêle continuellement l'histoire civile,
 l'histoire de l'Eglise et l'histoire littéraire de Lyon, il se livre à
 des digressions fréquentes , et cependant commet des omissions
 graves. On remarque les mêmes défauts dans la seconde partie,
 qui commence au VIIe siècle et finit à l'année 1730; elle parut
 deux années après la première ; Colonia suit la même méthode ;
 après avoir sommairement esquissé le caractère littéraire de
 chacun des siècles dont il s'occupe, il traite des faits soit politi-
îiques, soit religieux, et insiste longuement sur les fondations de
 monastères et d'églises. Le chapitre du IXe siècle n'est pas
 dépourvu d'intérêt ; on y trouve un tableau du rétablissement des
lettres, ainsi qu'une appréciation convenable de Leydrade et
d'Àgobard. Le Xe et le XIe siècle sont une époque de barbarie ; à
défaut d'hommes de lettres, Colonia parle des archevêques Hali-
nard, Humbert, Hugues et saint Jubin, du jugement de l'arche-
vêque de Reims Manassès, et du séjour à Lyon de saint Anselme
de Cantorbéry. Saint Bernard, saint Thomas de Cantorbéry et
Pierre Valdo représentent la littérature au XIIe siècle. Colonia
compose celle du XIIIe et du XIVe siècle de longues digressions
sur les deux conciles généraux de Lyon, sur la querelle de
l'empire et du sacerdoce, et de notices sur saint Bonaventure,
sur Guillaume Perault, et sur les papes Clément V et Jean XXII.
Ce qu'il a dit du XVe siècle ne se rattache encore qu'assez indi-
rectement à l'histoire littéraire de Lyon : Colonia consacre plu-