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           OU BIBLIOGRAPHIE DE LA VILLK DE LYON.                     29

let ; elle est dédiée au prévôt des marchands, Laurent Dugas, et
aux échevins Noyel, Jonquit, Terrasson et Regnaud. Colonia s'est
proposé de faire connaître la personne, les écrits, les talents et
les. actions des Lyonnais qui, depuis dix-huit siècles, avaient
tenu une place distinguée dans la république des lettres. 11 a
voulu faire voir d'un seul coup d'œil ce qui se trouvait, pour ainsi
dire, noyé dans une infinité de volumes, imprimés ou manuscrits:
il s'est enfin efforcé, dit-il, de perpétuer la mémoire et les écrits de
personnages recommandables, de l'un ou de l'autre sexe, qui
avaient dignement représenté la gloire de leur patrie, dans les
pays les plus reculés. Ce fut, en lisant les lettres et les vers d'un
des plus anciens et des plus illustres auteurs lyonnais, qu'il con-
çut le projet de son ouvrage : cet écrivain est Sidoine. Colonia re-
marqua dans les œuvre de l'illustre évêque de Clermont, des
anecdotes intéressantes et peu connues, des réparties ingénieuses,
des harangues prononcées en public sur des sujets qui apparte-
naient à l'histoire locale, des poèmes, des discours prononcés à
Rome et à Lyon, devant trois empereurs, en un mot, une clef gé-
nérale pour l'histoire littéraire du VI" siècle, de la fin du Ve et du
commencement du VIe. Les antiquités de Lugdunum sont le
sujet de la première partie qui avait été déjà publiée ; Colonia re-
produit et commente les inscriptions, il décrit les monuments et
discute les opinions dont ils ont été l'objet.A cette étude, succède
l'appréciation littéraire du premier siècle: Colonia donne une idée
de la littérature chez les Druides et chez les Gaulois, à l'époque de
la fondation de Lugdunum ; il insiste sur la poésie des Rardes et
sur le génie particulier aux anciens Ségusiaves ; puis, sous le
titre de Bibliothèque des auteurs lyonnais, il passe en revue les
auteurs des premiers siècles et donne des notices sur Munatius
Plancus, sur l'empereur Claude et sur Germanicus, frère de
Claude : les faits politiques sont constamment associés aux faits
littéraires. La lettre des martyrs de Lyon aux fidèles d'Asie est
l'article capital du IIe siècle. Arrivé au IVe siècle, l'auteur conti-
nue à s'occuper beaucoup de l'établissement du christianisme à
Lyon, et raconte longuement la vie, les ouvrages et le martyre de
Saint Irénée. Beaucoup trop crédule, Colonia admet, sans discus-