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22                    HISTOIRE LITTÉRAIRE
dont j'ai soigneusement reproduit les titres. D'autres écrivains
contemporains cultivent avec succès la même science.
  Divers objets antiques, trouvés dans le sol lyonnais ou exis-
tant à sa surface, ont été le sujet de mémoires remplis d'intérêt.
Colonia a savamment décrit le monument qui fut découvert, en
1704, sur le plateau de Fourvières; Àdamoli s'est occupé du
cheval de bronze que rendit le Saône en 1766. Nous possédons
un assez grand nombre de dissertations particulières sur l'autel
d'Auguste, sur des mosaïques, sur des bijoux qui ont appartenu
à des dames romaines, sur des bas-reliefs, sur des statuettes et
autres objets en bronze, sur des colonnes du temple d'Auguste à
Ainay, etc. Quelques uns de ces ouvrages sont manuscrits : j'ai
donné beaucoup d'attention à cette partie si intéressante de la
Bibliographie lyonnaise. Les aqueducs ont été étudiés avec succès
par Delorme, par Clapasson, par Leymarie, par Flachéron ; M. de
Gasparin s'en est également beaucoup occupé ; son travail n'est
pas encore imprimé.
    On est allé de bonne heure à la recherche des antiques inscrip-
tions latines : Paradin a connu le premier les services que les mo-
numents de cet ordre étaient appelés à rendre à l'histoire ; il a
publié le recueil de celles qui étaient connues de son temps. Déjà
Symphorien Champier en avait recueilli quelques-unes. Cet
exemple fut imité par Siméoni, par Du Choul et par Claude Bel-
lièvre. Jacob Spon fit davantage encore ; il possédait une grande
variété de connaissances et une ardeur infatigable au travail ;
bien qu'il n'ait jamais obtenu une grande popularité, son nom est
entouré d'une juste considération. On doit à Spon un ouvrage es-
timable sur les antiquités et curiosités de la ville de Lyon : c'est
un recueil d'inscriptions latines, cité souvent, et d'autant plus
précieux, que plusieurs des pierres tumuiaires qui y sont décrites
n'existent plus. Spon n'est point exempt d'erreurs ; ses interpré-
tations de la langue lapidaire ne sont pas toujours exactes, il ne
 sait pas se faire lire ; mais son ouvrage n'en est pas moins un
grand service rendu à l'archéologie, et un de nos livres capitaux
 sur les inscriptions latines. Je n'ai pas à m'occuper de ceux des
 travaux du même savant qui n'ont pas eu pour objet l'archéologie