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 20                     HISTOIRE LITTÉRAIRE
 Quelques hommes de lettres s'occupaient, avant la révolution de
 Février, de la publication, par ordre de matières, d'un recueil
 général d'armoiries lyonnaises : on eût vu paraître successive-
 ment les blasons des archevêques, des gouverneurs, des inten-
 dants, des prévôts des marchands et échevins, etc. etc. Contrarié
 par les circonstances politiques dans lesquelles Lyon s'est trouvé,
 ce projet n'a pas, sans doute, été ajourné définitivement.


                                  V.

                     ANTIQUITÉS DE LYON.

    Après l'histoire politique et ecclésiastique, une des parties les-
 plus intéressantes delà Bibliographie lyonnaise, c'est, sans con-
 tredit, celle qui concerne les antiquités. Il n'y a point encore
 d'ouvrage complet sur ce sujet, mais beaucoup de questions par-
 ticulières ont été débattues avec soin. L'origine de Lugdunum et
 les annales de cette ville au temps de la domination romaine ont
 été l'objet d'une multitude d'écrits, soit en prose, soit en vers.
 Symphorien Champier, Jacob Brunet, Théophraste Dumas, Ch.
Milieu, Charles Fontaine, Jacob Nardi, Pierre l'Abbé, Jacob Spon,
 Gabriel Siméoni, Claude Bellièvre, Lainez, Pierre Bullioud, Do-
minique de Colonia, La Tourette, Bachet de Méziriac, Delandine
et plusieurs écrivains contemporains ont jeté de vives lumières
sur le premier âge de la ville romaine. Artaud a droit, sous tous
les rapports, à une mention particulière ; il est le premier de nos
antiquaires et celui de tous qui a rendu le plus de services à l'ar-
chéologie lyonnaise. Qu'il ait manqué de quelques-unes des con-
naissances dont se compose aujourd'hui la science des antiquités,
il n'en a pas moins mérité des lettres. Homme de conscience,
et passionné pour l'archéologie, Artaud s'occupa, pendant trente
ans, de tout ce qui.se rattachait à son étude favorite. Le moindre
débris antique l'intéressait ; il profitait beaucoup de l'érudition et
des travaux des autres, trop peut-être ; mais il considérait les
antiquités lyonnaises comme son bien, et s'en emparait à ce titre,