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526 BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. travail n'est pas seulement un succès, c'est encore, et surtout, une brillante promesse pour l'avenir. Celui qui écrit ces lignes sait qu'il la tiendra SCIPION DONCIEUX Sous ce titre, le MONT D'OR (r), vient de paraître, à Lyon, un gracieux volume de poésies, écloses sous l'impression de cette majestueuse et agreste contrée du Lyonnais. On respire, dans ces vers, quelque chose des parfums de la montagne, et le cœur d'une femme se révèle dans chacune de ces pièces, où nous aimons toujours à chercher l'auteur, à vivre de sa vie, à connaître enfin toute sa pensée. Nous voudrions pouvoir soulever le voile de l'anonyme, qui dérobe à nos yeux une spirituelle compatriote ; mais elle est femme, et son livre se vend au profit des pauvres. Elle a voulu, pour cette double raison, rester inconnue. Respectons ce mystère ; le mystère ajoute encore du charme à la poésie. L'amitié, l'absence, les souvenirs du Mont-d'Or, fournissent les sujets de la plupart des pièces dont se compose ce recueil. On y lit encore quelques fables traduites de l'espagnol, et que Florian avait déjà traitées. Notre poète, "Victor de Laprade, y trouvera, à son adresse, des vers où l'auteur, après l'avoir loué des chants que la nature lui a inspirés, le rappelle à Dieu et à l'humanité. Une préface, élégamment écrite, ouvre ce volume, que viennent clore d'in- téressantes notices sur plusieurs familles honorablemeut connues à Lyon : sur André Marie et Jean-Jacques Ampère, Ritton, Guillin Dumontet, Morand de Jouffrey, Pierre Poivre et Louise-Adélaïde Perrin, fondatrice des Jeunes Incurables. — La Société littéraire de Lyon avait chargé son secrétaire, M. Charles Fraisse, d'écrire une notice sur M. J.-L.-A. Coste , l'un de ses membres-fon- dateurs. Cet intéressant travail, dont la Société avait voté l'impression, après en avoir entendu la lecture, vient de sortir des presses de M. Lé'on Boitel. M. Cuarles Fraisse nous montre, sous un jour nouveau, l'honorable bibliophile, il apprécie dignement ses différents titres à la mémoire de ses concitoyens, et nous laisse le regret pins vif encore de ne pas voir le nom de cet homme de bien attaché pour toujours à l'œuvre de toute sa vie, à cette bibliothèque qu'il avait amassée avec tant de soins et de sacrifices, pour la léguer un jour à sa patrie. Espérons que les héritiers de M. Coste, dans* l'intérêt d'une mémoire chérie, accompliront, d'eux-mêmes, un vœu que tout Lyon connaît. LÉON BOITEL. ( i ) En vente chez M. Giraudier, libraire, place Bellecour. LÉON BOITEL, directeur-gérant.