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498                    FORVM      SEGVSIAVORVM.

   « Les places publiques sont carrées             il faut
 qu'elles aient tout à l'entour des entrecolonnements
beaucoup plus larges (que chez les Grecs), et que, sous
les portiques, les boutiques des changeurs, aussi bien
que les galeries qui sont au-dessus, aient l'espace né-
cessaire pour qu'on puisse faire le trafic et la recette
des deniers publics. La largeur doit être telle, qu'ayant
divisé la longueur en trois parties, on lui en donne
deux : par ce moyen, la forme en sera plus longue, et
cette disposition donnera plus de commodité pour les
spectacles      (1). » Voici, maintenant, comment on
doit s'y prendre pour établir les portiques et les pro-
menades qui les avoisinent : « Il n'y a pas de doute,
continue Vitruve, que les promenades soient un grand
ornement pour les villes, et d'une grande utilité pour les
habitants. Or, afin que les allées soient toujours exemp-
tes d'humidité, il faut creuser et vider la terre bien
profondément, et bâtir des égoûts à droite et à gauche.
On pratiquera, dans l'épaisseur des murs, des canaux
qui descendent des deux côtés des allées, en suivant
un plan incliné. Après cela, on remplira tout l'intervalle
de charbon, puis on mettra du sable pardessus, et on
dressera l'allée qui, à cause de la rareté naturelle du
charbon, sera exempte d'humidité, parce que les con-
duits l'épuiseront en la déchargeant dans les égoûts (2). »

   (i) On donnait quelquefois d«s spectacles de gladiateurs sur les places pu-
bliques.
   (a) Fodiantur et exinanianlur quant altissime, et dexlm ac sinislra slructiles
cloacœ fiant, inqne earum parietibui, qui ad ambulalionem spectaverint, tuhuli
inslruantur inclinali fastigio in cloacai, His perfeclis compleantur ea loca car-
bombits,..., etc. (Livre V, ch. 9).