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466                   EMBOUCHURES DU RHÔNE.
considérant cette profondeur comme la moindre qui puisse être
obtenue, et avec l'espoir d'un tirant d'eau supérieur.
  La somme totale nécessitée par les endiguements s'élèverait à
a,ooo,ooo.
   A cette dépense, il convient d'ajouter celle qu'entraînera l'a-
mélioration du lit du Rhône entre Arles et la mer.
   Au dessous d'Arles et sur divers passages dont la longueur
est de 12,800 mètres, le fleuve a moins de 4 mètres de profon-
deur, et sur un parcours de 6,500 mètres, cette profondeur dé-
passe à peine 2 mètres.
   Les travaux, à exécuter sur ces divers points, occasionneraient,
suivant M. Surell, une dépense de 200,000 fr. par kilom., soit
en nombres ronds 3,000,000 (1).
   En sorte que le coût total de l'endiguement du fleuve et du
creusement de son lit, s'élèverait à la somme de 6,000,000
(six millions de francs).
  L'entretien annuel serait de 36,000 fr.
   En admettant que le projet énoncé arrivera certainement à
abaisser la barre à un tirant d'eau de 4 mètres, et nous sommes
loin de le contester, tant les calculs de M. Surell nous paraissent
rationnels et plausibles , l'entrée du fleuve, devenue possible
pour les bâtiments d'un fort tonnage, sera-t-elle uniquement,
pour cela, toujours praticable, et le peu de profondeur de la
passe est-il la seule difficulté que rencontre la navigation ?
  A cet égard, voici ce que dit le Mémoire (2) :
   « D'autre fois, la mer devenant grosse, brise avec tant de
force sur la barre que nul bâtiment n'oserait s'y risquer ; d'autres
fois, ils sont arrêtés par les vents. Pour traverser cet étroit défilé
environné de hauts fonds , où la moindre déviation entraîne le
naufrage, les navires auraient besoin de gouverner avec une en-
tière liberté. Or, il est rare qu'ils ne rencontrent pas quelque obs-
tacle , soit dans les vents , soit dans la mer, soit dans les cou-

  (1) Mémoire page 2 1 ,
  (2) Page 40.