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EMBOUCHURES DU RHÔNE. 463 DESCRIPTION DES EMBOUCHURES (1). « En face de la tour Saint-Louis, le fleuve est resserré entre deux lignes d'enrochements qui ne lui laissent que 310 mètres de largeur sur une profondeur de 8 59. Ue là , il va en s'élargissant et se divisant jusqu'à la mer, où il arrive par six bouches qui portent le nom de Graus. Elle sont séparées par des îles très- basses appelées Theys ; mais, dans les crues, le fleuve se répan- dant également et par les graus et par les theys, déverse par une bouche unique, qui embrasse une largeur d'environ dix kilo- mètres. « Le plus considérable de ces graus est celui de l'est. 11 est situé sur le prolongement de la ligne droite que suit le cours de- puis l'ancien bras de fer jusqu'à la barre, et doit être considéré comme constituant le trono du fleuve. Trois bouches s'en échap- pant à l'ouest et, deux à l'est. « La première, en partant de la tour Saint-Louis , est celle de Piémançon, autrefois le grau de Ponent. C'est un canal rectiligne de 3,200 mètres de longueur, coulant entre le rivage et le they de Béricle. Ses largeurs varient de 120 à 200 mètres, ses pro- fondeurs de 3,50 à 5,50; elles se réduisent à 0,90 ou 1 mètre , sur la barre qui, par conséquent, n'est franchissable que par des embarcations légères. « Puis vient le grau de Roustan ou de Midi qui sépare le they de Béricle de celui de Roustan. 11 a 3,100 mètres de longueur. Sa largeur, qui est de 900 mètres à l'entrée du bras, se réduit à 300, à sa sortie vers la mer. Son canal est inégal ainsi que sa profon- deur qui dépasse 9 mètres sur certains points, et, sur d'au- tres, s'abaisse à 2,58. La barre a de 1 mètre 50 à 1 mètre 80; elle serait donc praticable, si la passe de l'est n'était générale- ment meilleure. « Le grau d'Eugène coule entre le they de Roustan et celui d'Eugène qui forme la pointe extrême des embouchures. Il n'a (1) Mémoire page 24.