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452 DE LA. SAÔNE. la salle, à Montbellet ; à Belleville, à Riottier ; à Trévoux, à Rochetaillé ; à Béchevelin et à Lyon. Après ces pancartes qui déterminent les droits revenant aux particuliers qui en avaient la concession , se trouve le tarif des Octrois de Bourgogne à Pontailler, à Auxonne, à Saint-Jean-de- Laune, à Surre ou Bellegarde, à Verdun, à Chaslon, à Tournus et enfin à Mascon. L'on se sent épris d'une bien grande pitié pour les préjugés absurdes qui subsistaient encore à cette époque, lorsqu'on voit dans quelques unes des pancartes, comme dans celles, par exemple, de Trévoux et de Lyon, les juifs soumis à un péage, absolument comme les marchandises et les animaux, avec les- quels on semble affecter de les confondre avec une sorte d'inepte dessein. Ainsi, dans la pancarte de Trévoux, on lit : • Pour un bœuf < . . 16 Drs viennois. « Pour un cuir paré 4 « Pour porc 2 « Pour chacun juif passant conme dessus. . 16 « Pour chacune juive grosse d'enfant . . . 32 » Passons vite sur ces stupidités d'autres temps et d'autres mœurs, et hâtons-nous de dire que toutes ces choses ont désor- mais disparu devant le régime de 89 qui, en proclamant le prin- cipe d'égalité devant la loi, a fait tomber toutes les distinctions qui blessaient la dignité humaine. Ce même régime, en abolis- sant la féodalité, a également fait disparaître tous les privilèges et concessions établis sur les rivières où la navigation , désormais ouverte à tout le monde, est parfaitement libre, en se conformant aux lois et aux règlements d'administration publique.