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 450                            DE LA SAONE.
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trées au XVI siècle, chaque parti s'attachait, avec un grand
soin, à s'emparer de la Saône et des principales positions qui la
dominent. De Thon nous apprend que les Huguenots, au nombre
de 3,000 hommes de pied et 400 chevaux s'emparèrent de Tré-
voux, en 1762. Ilsplacèrent, aux tours de cette ville, des pétards
qui y firent les ravages , dont on peut encore voir aujourd'hui
les traces (1).
   Clerjon, dans son Histoire de Lyon (t. 5, p. 224), rapporte
que « au mois d'octobre 1567, les troupes protestantes occupaient
la plus grande partie de la Dombes, et menaçaient Trévoux que
les habitants avaient abandonné. On arma quelques bâtiments
sur la Saône pour en protéger la navigation. Un de ces bâti-
ments, que les registres consulaires appellent la Grande Frégate,
devait porter 28 rameurs pourvus d'arquebuses et morions,
pour s'en servir quand ils seront contraints de lâcher les rames ,
plus six arquebusiers et un canonier. Elle était en outre armée
de quatre fauconnaux, de deux arquebuses à croc, avec les mu-
nitions pour les pièces, comme poudre et boulets. »


   Le 13 février 1547, le roi de France, Henri II, adressa, au
parlement de Dombes siégeant alors à Lyon, comme territoire
emprunté, une commission pour réviser en dernier ressort tous
les péages qui se levaient le long du Rhône, de la Saône et de
l'Isère. Mais, par suite des réclamations qu'élevèrent tous les
parlements dont rassortaient ces trois rivières, la commission ne
fut pas exécutée. Elle fut toutefois l'occasion du traité sur les
péages, sortant des presses de l'imprimeur Jean de Tournes ,

   (1) DeThou s'est trompé en disant que la tour de Trévoux, fut renversée ,
puisqu'elle subsiste encore. )i est vrai que l'on fit sauter une voûte et trois ou
quatre planchers qui étaient dans cette tour, et, qu'ayant mis des pétards
dans le gros du mur, du côté de la ville, les Huguenots en firent sauter un
pan qui se détadia en pain de sucre renversé. Mais l'effet du pétard, ou de
la mine, ne fil que fendre et un peu élever cette partie du mur qui re-
tomba dans le même endroit d'où on l'avait voulu séparer et qui s'y trouve
encore à présent. AUDRET, Mémoires sur les Dombes. T. XIII. pag. 308. (MS.)