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                              DE LA SAONE.                               447
  En 926, Rodolphe II réunit en sa personne le royaume des
deux Bourgogne-Cisjuranne et Transjuranne. Conrad (1), son
successeur, épousa vers l'an 963, Mathilde, sœur de Lothaire,
roi de France, laquelle lui apporta en dot le Lyonnais, les
Dombes et la Bresse. Ce pays se trouva donc compris dans le
royaume de Bourgogne, soit qu'il y fût annexé par la dot de
Mathilde, soit qu'il fit partie de ce royaume sous Bozon.
   En 1032, Rodolphe III, dit le, fainéant, conféra, peu de temps
avant sa mort, ses Etats à Conrad le Salique qui avait été cou-
ronné, en 1027, empereur d'Occident. C'est ainsi que nos pays
passèrent sous la domination des empereurs d'Allemagne.
Mais vers l'an 1047, les grands seigneurs du temps, s'érigeant
en souverains, secouèrent tout à fait le joug dont, déjà, ils
avaient commencé, pour la plupart, à s'affranchir sous le règne
de Rodolphe III ; en sorte que le royaume de Bourgogne ne fût
plus qu'un vain titre qui resta aux successeurs d'Henri III, et qui
s'évanouit entièrement vers la fin du XIIe siècle. De là l'origine
des comtes de Savoie, de Maurienne, des Dauphins viennois,
des sires de Thoyre, de Beaujeu, de Baugé , de Villars, etc. etc.
De là aussi, véritablement, l'origine de la souveraineté que s'at-
tribuèrent les archevêques de Lyon.
    Dans son histoire de Bresse et du Bugey, Guichenon rapporte,
à ses Preuves, page 248, une charte de concession, du 23
juillet 1188, par laquelle Humbert, père d'Etienne de Thoyre, — à
l'occasion de son mariage avec la fille d'Etienne, le dernier des
 sires de Villars, — prit en arrière-fief de l'empire, d'Henri,
roi des Romains, deux péages qu'Etienne de Villars possédait
auparavant par autorité royale, c'est-à-dire par l'autorité des
rois de Bourgogne. L'un de ces péages se levait sur un grand
 chemin près d'Ambournay , et l'autre à Trévoux, sur la ri-


  (1) Il existe des monnaies frappées à Lyon , portant sur une des faces, au
centre, une croix avec ces mots CONRAVDS R, et sur le revers, en légende,
LVCDVNVS, entourant le monogramme R S. Quelquespersonnespensentque
ces deux lettres R S, font allusion au Rhône et à la Saône, Rhodanus, Saucona.