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438                       LA VIERGE D'AINAY.
M. Benoist. Je signalerai les deux chapitaux des pilastres, d'un ad-
mirable travail, seuls débris antiques échappés à la dévastation
de l'Eglise de Machabées, que M. le curé d'Ainay avait recueillis
et qu'il consacre heureusement à la Sainte-Vierge (l).Les peintures
de l'archivolte sont de M. Frenet. Leur ensemble a quelque chose
de sec et de peu harmonieux : les proportions sont exagérées , les
figures sont machurees. On voit dans le tableau qui représente
Jésus accablé sous le poids de sa croix, un bras qui se détache
en relief et paraît sortir de la muraille sans se rattacher à aucun
personnage. L'autel sort des ateliers de M. Fabisch : il est orné
d'un très-joli sujet, le couronnement de la Vierge dont l'exécution
ne laisse rien à désirer. Le pavé du sanctuaire de la chapelle est
une mosaïque imitée de l'antique et faite d'après le dessin de
fragments trouvés dans le local de l'hospice des Incurables ;
n'était la différence du marbre, ce travail soutiendrait avantageu-
sement la concurrence.
   Néanmoins les artistes peuvent y admirer une tête de Gérés en
mosaïque, découverte à Vienne, et que M. le curé a fait placer
dans la partie qui correspond avec le milieu de l'autel. Singulier
rapprochement !
                                           L'Abbé J. Roux.

  (1) Ces chapiteaux sont gravés dans l'Histoire consulaire du P. Meneslrier.