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$mti*=2lrte. LA V I E R G E D'AINAY, PAR M. BONNASSIEUX. On vient de restaurer à Ainay la chapelle de l'Immaculée Con- ception. La tradition rapporte que ce fut dans cette église, vers la fin du XIe siècle que s'éleva le premier autel consacré à la Vierge immaculée, croyance si rationnelle et si digne qui affranchit de la faute originelle la mère de Dieu fait homme. M. le cnré d'Ainay, dont le zèle éclairé sait toujours attacher quelque nou- veau fleuron à la couronne de sa basilique, a voulu relever cet autel que le temps et les choses avaient fait tomber dans l'oubli. Grâces lui soient rendues, car il a doté notre cité catholique d'un nouveau chef-d'œuvre dont nous demandons à nos lecteurs la permission de les entretenir. Nous sommes, pour notre compte très-peu partisans de la vierge isolée, nous préférons voir dans ses bras le divin poupon, comme disait le moyen-âge : parce que dans le type de la mater- nité divine, on ne saurait séparer l'Enfant-Dieu de la Vierge- Mère. Cette forme convenait surtout à l'Eglise d'Ainay, à cause de son cachet bysantin. Mais il y a eu convenance et nécessité de reproduire le type de la Vierge immaculée, par cette raison, nous l'avons dit, que le premier autel en l'honneur de Marie, conçue sans péché, fut consacrée dans l'Eglise d'Ainay. et que la Con- grégation formée sous ses auspices se réunit sous ce vocable : on a donc demandé une immaculée Conception. M. Bonnassieux a su s'éloigner avec un rare talent de la vulga- rité de forme et d'expression que nous étions accoutumés à ren- contrer dans ces figures insignifiantes, dont la pose variait con- stamment en deux modes, les bras étendus ou croisés sur la