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ANDRÉ BLANCHARD. 431 Â ces qualités, les premières de toutes, il joignait un pinceau facile, un coloris vrai, harmonieux, quelquefois un peu sombre, mais d'une grande vigueur. Il n'y a aucune exagération dans ses teintes. Ses draperies, faites avec soin, n'ont pourtant rien de ce clinquant qui porte toujours préjudice à la tête en distrayant le spectateur. Heureusement pour sa famille et pour son art, Blanchard a consacré quelques instants de sa laborieuse existence à retracer ses proprés traits, et il a laissé ainsi un de ses meilleurs ouvrages, dans lequel apparaissent toutes les éminentes qualités que nous venons de décrire et qu'il possédait à un si haut degré. Il est dif- ficile , en effet, de pousser plus loin, dans oe beau portrait, la science de l'expression jointe à la vérité. André Blanchard a fini comme il avait vécu, c'est-à -dire en homme de bien, et cette perte si cruelle pour les objets de son affection, a été vivement sentie par tous. Notre ville perd en lui un artilte distingué, ses collègues un ami, et l'Ecole des Beaux- Arts un de ses plus fermes soutiens. E. C. MARTIN-DAJJSSIGIW.