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404              NOTICE SUR LA BIBLIOTHÈQUE
 d'estampes; il diffère profondément, comme on voit, de celui
 assigné aux collections particulières. Celle acquise, il y a quinze
 ans, par M. Prunelle est déjà assez nombreuse pour que quelques
 acquisitions bien entendues venant la compléter, elle puisse bien-
tôt fournir tous les documents nécessaires à une histoire générale
 de l'art. On pourrait alors ajouter cet enseignement à ceux que
 reçoivent déjà les jeunes gens à l'École des Beaux-Arts : ce serait
 là un complément à leur éducation. »
    En reproduisant l'opinion de M. Vibert, nous croyons avoir
fait la meilleure réponse aux critiques adressées à notre collection.
Que nous importe, en effet, le dédain de quelques amateurs, si
de ces milliers d'estampes, qui dormaient oubliées, nous pou-
vons former la base d'un enseignement utile ? Sans doute, il est
infiniment regrettable que des mains inintelligentes aient rogné
jusqu'au vif certaines gravures précieuses ; que l'encartage , ce
moyen puissant de conservation, soit devenu pour quelques-unes
une cause notvelle de détérioration ; mais si c'est là une cala-
mité au point de vue de l'art et de l'administration, l'enseignement
en recevra-t-il la moindre atteinte ? Une gravure, parce que sa
marge sera réduite de quelques millimètres, parce qu'elle n'aura
pas été fixée sur le vélin avec tous les soins désirables, en sera-
t-elle moins utile à celui qui viendra la consulter ? Et nos prédé-
cesseurs, si le temps le leur eût permis, eûssent-ils été retenus par
de telles considérations, hésité devant le travail que nous entre-
prenons aujourd'hui ?
   Nous continuerons donc notre œuvre avec persévérance, sans
craindre de nous égarer à la suite du guide habile que nous
avons choisi. Le classement terminé, nous dresserons le cata-
logue ; et, quand le jour sera venu, où cette nouvelle source
d'instruction pourra s'ouvrir aux jeunes artistes, uous nous ap-
plaudirons d'avoir rendu à leur utilité des richesses jusqu'alors
inactives.
   Ces soins ne nous feront pas négliger les autres divisions de
l'établissement confié à notre surveillance. Les collections de
mémoires et de journaux scientifiques, si nombreuses et si riches
grâce au système d'échange adopté par l'Académie et par la So-