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DU PALAIS-DES-ARTS DE LYON. 401 population un moyen puissant d'étude et de moralisation ; ouverte à tous les âges, à toutes les professions, à tous ceux qui, par goût ou par état, cultivent les sciences ou les arts, les services qu'elle rend l'ont placée dès long-temps à la tête des institutions les plus libérales et les plus utiles de la cité. Honneur donc aux citoyens vivants ou morts dont les noms se rattachent à cette précieuse fondation ! Et maintenant, qu'il nous soit permis, à nous, ouvrier de la dernière heure, de dire comment nous espérons ne pas rester trop au dessous de la tâche qui nous est faite. Conserver et amé- liorer, tel doit être le but de tout bibliothécaire : tel sera le nôtre. Déjà quelques améliorations de détail ont été réalisées ou pré- parées par nos soins. Nous avons pu mettre à jour les publications et les journaux scientifiques dont les abonnements avaient été suspendus depuis 1848. Plusieurs ouvrages importants, depuis long-temps réclamés, ont été acquis malgré l'exiguïté de nos ressources financières. De nombreuses reliures ont été faites; conservateur avant tout, nous avons préservé ainsi d'une ruine inévitable et prochaine des livres précieux, en état aujourd'hui de rendre encore de longs et utiles services. L'une de nos plus intéressantes spécialités, celle de la musique ne présentait que d'insignifiants recueils aux amateurs de cet art, dont le goût et l'étude sont si répandus dans notre ville. Nous avons obtenu de M. le maire l'autorisation de combler cette lacune et bientôt les traités de musique les plus estimés prendront place dans nos collections. Chaque jour on nous demande les écrits relatifs à l'industrie lyonnaise proprement dite, à la fabrique des étoffes de soie. La manifestation de ce besoin nous imposait un devoir : aux traités que nous possédions sur la culture du mûrier, sur l'éducation du ver à soie, sur certains procédés de fabrication, nous avons ajouté tous les documents que nous avons pu recueillir. Un cata- logue spécial a été rédigé : il mentionne non seulement les acqui- sitions récemment faites, mais encore les divers écrits sur ces matières , épars dans les mélanges des différentes sociétés. Sans doute, ce n'est là que l'ébauche d'un travail auquel le temps seul 26