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384 FORVM SEGVSIAVORVM. tuite a été répétée par les faiseurs dont la science con- siste à copier aveuglément les contes de leurs devan- ciers. J'ai retrouvé plusieurs fois, au-dessous des cons- tructions gallo-romaines, des traces de la civilisation gauloise. On pourra s'en convaincre par l'inspection de quelques vases celtiques, dont je donne un dessin exact. Les Ségusiaves n'avaient pas attendu les'Romains pour s'établir dans une position aussi avantageuse que l'est celle de Feurs ; tout ce qu'on peut dire, c'est qu'après la conquête, leur ville s'agrandit et fut dotée d'établis- sements plus appropriés aux exigences d'une civilisation nouvelle. Le nom de Forum, dans son acception spéciale et primitive, désignait, chez les Romains, cette partie de la ville où les citoyens se réunissaient pour traiter d'af- faires, de finances, d'industrie, pour vendre, échanger, trafiquer : Forum intelligitur primo negotiationis lo- cus (1). Ce terme prit ensuite de l'extension, et on dé- signa, sous le nom de forum, plus ordinairement les places d'approvisionnement et de commerce, mais aussi, dans les provinces, où siégeaient les magistrats et où l'on rendait la justice (2). Suivant Modestinus, la basi- lique, le forum ou place publique entourée de por- tiques, étaient la marque distinctive des métropoles, tandis que les camps et les bourgs en étaient privés ; il y ajoute le théâtre, les bains, le gymnase, etc. Les ma- gistrats qui résidaient dans ces villes étaient les quin- queviri ou les quatuorviri ; mais, le plus souvent, c'é- (i) Festus. Varro, 1. IV,' 32. (•>.) Cic, Fam., XII, 5. Paul Merula.