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FORVM SEGVS1AVORVM. 377 ou une inscription honorifique s'élevait à leur mé- moire, ils avaient bien soin de faire connaître qu'ils n'é- taient pas" les sujets de la colonie. L'inscription trouvée à Marclop est une nouvelle preuve de ce que j'avance, ainsi que nous le verrons plus tard. La liberté octroyée aux Ségusiayes ne leur donnait pas le droit d'entrer au sénat, comme M. Bernard pa- raît le croire (1). Les Eduens eux-mêmes, qu'on nom- mait les frères du peuple romain, n'en furent investis que lorsque Claude eut demandé pour eux ce privilège, dans un discours que le bronze nous a conservé (2). CHAPITRE IV. DE L'ADMINISTRATION ET DU FORUM DES SEGUSIAVES- A l'époque qui nous occupe, les Ségusiaves avaient échangé les habitudes de la vie errante et barbare contre les avantages que la civilisation procure aux éta- blissements fixes et permanents. Quelles étaient donc leurs principales villes? A laquelle de ces villes appar- tenait le siège de l'administration ? Comme il n'y a pas d'induction possible en cette matière, il faut nécessaire- ment recourir aux historiens, et, sur cette question, leurs indications sont bien pauvres. D'abord, aucun au- teur n'a conservé le nom celtique de la capitale des Sé- gusiaves. En second lieu, trois noms seulement nous ont, (i) Mémoire sur les origines du Lyonnais, (i) DeBoissieu, tnscripl. ont., p. i33.