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                      FORVM S E G V S I A V O R ^ M .   375

dans sa conjuration, il leur promit d'abolir leurs dettes,
et de les élever au rang de peuple libre (1). Cette li-
berté était quelquefois restreinte par des dispositions
spéciales; Paul-Emile ayant vaincu Persée, le sénat dé-
clara les Macédoniens libres, mais il leur ôta la faculté
de tenir des assemblées nationales (2).
   Les privilèges des cités alliées, fœderatœ, étaient les
mêmes que ceux des cités libres, avec cette différence
que celles-là contractaient, envers le peuple romain, des
obligations que déterminaient des traités particuliers ;
cet engagement était probablement compensé par d'au-
tres avantages (3).
   Une cité libre pouvait devenir alliée : Pline le dit ex-
pressément, en parlant des Trévères : « Auparavant
libres, alliés maintenant. » Treveri liberi antea, nunc
fmderati (4). Il paraît aussi qu'une cité pouvait être al-
liée, sans être entièrement libre. Auguste, dit Suétone,
priva de leur liberté plusieurs villes alliées que la li-
cence entraînait à leur perte (5).
   D'après ce que nous venons de voir, les Ségusiaves
auraient conservé le droit de choisir leurs magistrats,
et de se gouverner par leurs propres lois, sans être sou-
mis à la juridiction d'un proconsul. Ils auraient gardé
leurs terres franches d'impôts et de tributs ; seulement,
Lugdunum et sa banlieue furent érigés en un territoire

 (i)   Plutarque, In Cicer., S6