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          ,             FORVM SEGVSIAVORVM.                                 373

  liés, comme le veut Vossius (1), qui pense que le mot
  clientihus ne doit s'appliquer qu'aux Ambarres. Depuis
  les glorieux, mais inutiles.„,efforts des cités gauloises
 devant les murs d'Alesia ; depuis la conquête de César
 jusqu'au règne d'Auguste, l'histoire est muette'. Il est,
 par conséquent, inutile de se jeter dans la voie des
 conjectures et des suppositions. Ce qui est suffisam-
 ment attesté, c'est que, lors de la division des Gaules en
 trois provinces, les Ségusiaves furent déclarés libres,
 et qu'ils inscrivirent ce titre précieux sur leurs monu-
 ments : Civitas Segusiavorum libéra (2). Cette faveur,
 en brisant les liens qui unissaient les Ségusiaves à leurs
 patrons, servait la politique du peuple-roi, dont le but
 était de détruire la nationalité gauloise, de diviser les
intérêts en accordant des privilèges à quelques cités (3),
et de s'assurer en même temps des ressources pécu-
niaires par la servitude'du plus grand nombre.
    Les cités qu'on déclarait libres étaient, en général,
les plus influentes. Sur plus de cent qui composaient les
trois provinces, cinq seulement devinrent alliées , onze
furent libres, et, parmi ces dernières, la Province lyon-
naise ne compta que les Meldes et les Ségusiaves (4).
    Quels étaient donc les privilèges attachés à ce titre
de peuple libre? Je laisse de côté les Colonies, les Mu-

  (i) Comment. Cœs., éd. Vossirts, liv. VII, ch. 80.
  (2) Voyez les colonnes milliaires élevées sous les règnes de Trajan et de
Maximin, planches V, VII, VIII.
  (3) A cette époque, le mol de cité, civitas, se prend pour la nation entière.
  (4) Pline, IV, 18.
  Un monument découvert à Saint Paulien en Velay, l'antique Ruessio, par
M. de La lande, nous ferait connaître une cité libre, don! Pline ne parle pas,