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    ADOLPHE ADAM A LYON

                         EN 1 8 5 1 .




   Adolphe Adam , membre de l'Institut, l'heu/eux auteur de
tant de gracieuses partitions que tout le monde connaît, a passé
quelques jours dans notre ville où il est venu faire exécuter, au
profit de la grande Å“uvre de l'association des Artistes, une messe
de Sainte-Cécile et présider en même temps aux répétitions de
son dernier opéra, Giralda. A peine de retour à Paris, il a re-
pris, dans le journal Y Assemblée nationale, la plume du feuille-
toniste, et il a bien voulu, dans son premier article musical, ne
point oublier notre cité, et en cela il a fait preuve de cœur,
d'esprit et de convenance. Il n'est pas de ceux qui croient de-
voir payer l'hospitalité reçue par un de ces regards rétrospec-
tifs pleins de dédain et de mépris, comme nous en ont jeté plus
d'un grand critique parisien qui n'ont vu Lyon qu'à travers le
vasistas de leur chaise de poste ou du pont d'un bateau à va-
peur. En effet, rien n'est d'ordinaire plus grotesque, pour nous
Lyonnais, que ces appréciations sur notre ville faites à vol
d'oiseau et avec cet aplomb qui caractérise l'homme de lettres
 de la capitale. Ouvrez donc Y Illustration. Elle nous a servi,
plus d'une fois déjà, des pages ébouriffantes sur Lyon, où il
 nous est impossible de reconnaître les lieux et les hommes, les
 mœurs et les costumes, que leurs ingénieux auteurs ont mis en
 scène pour notre plus grand ébattement. Ils auront traversé
 Lyon un jour de brouillards, ils le jugent comme un aveugle
 parlerait des couleurs. Pardonne-leur, ô ma belle ville, et gar-
 de-nous toujours ton onduleuse ceinture de collines, ta ver-
 doyante couronne de verdure, tes belles lignes d'horizon, tes
 pittoresques et gracieux paysages, tes coteaux étages de mai-