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30b HISTOIRE LITTÉRAIRE tif volume se vendra toujours trois fois plus cher que le plus splendide Boileau. Toutes les plaisanteries, tous les lieux-com- muns qu'adressent les amateurs vulgaires aux bibliophiles sur leur goût pour les livres dont la rareté et la singularité sont tout le mérite, n'empêchent point que ces livres sans valeur litté- raire ne soient l'ornement des bibliothèques, et les seuls à peu près dont le prix, malgré son élévation, ne fléchisse pas dans les ventes publiques. Des exemplaires brochés ou non rognés des Mazures de Vile-Barbe, ou de l'Histoire de Lyon, par Menestrier, auront toujours à bon droit un prix bien supérieur à celui de ces mêmes livres reliés, même en maroquin. La Marguerite des Marguerites, de Jean de Tournes, n'a pas un très-grande valeur quand la condition du livre est ordinaire : un exemplaire avec témoins s'est élevé récemment à plus de sept cents francs, et ce prix n'a point paru exagéré. J'ai cru devoir faire précéder par ces considérations som- maires le répertoire des éditions lyonnaises : elles s'appliquent à nombre des livres dont je ferai la description. Mais c'est parler trop longtemps des livres curieux, il est temps que je m'occupe des livres utiles. Je l'ai dit : la Bibliographie lyonnaise est fort riche : je l'ai partagée en séries dont la première a l'histoire gé- nérale pour objet. J.-B# MONFALCON. ( La suite au prochain numéro).