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272              FORVM    SEGVSIAVORVM.

   Le nom d'Alœ Sebosianœ que M. Bernard prend pour
un nom de femme et qui signifie tout simplement YAilt
de cavalerie Sebosienne dont Veturius Micianus était
le commandant, ce nom, dis-je, ne prouve pas plus en
faveur des Sebusiani, que le mot Sebaginos du discours
deCicéronne prouve en faveur des Ségusiaves. J'admets
bien qu'un peuple distinct des Ambarres possédait la partie
du département de l'Ain où se trouvent Montluel et Mexi-
mieux, mais aussi, je reconnais dans ce peuple les Ségu-
siaves, suivant l'assertion de Strabon, qui dit que \epays
traversé par le Rhône, avant son arrivée à Lugdu-
num, appartenait, d'uncôtéaux Allobroges, et de l'au-
tre, aux Ségusiaves. Or, quand Strabon dit : « lesplaines
du pays des Ségusiaves, » j'aime à croire qu'il n'entend
pas parler des coteaux de St-Clair et de la Pape. J'inter-
prète de la même manière cette autre phrase de Strabon,
la nation des Ségusiaves est placée entre le Rhône et le
Doubs.
   Strabon a confondu le Doubs avec la Saône, dans
laquelle il se jette; de môme qu'en parlant de Nemetus,
plus tard Augustonementum (Clermont), il le place sur
la Loire, qu'il confond avec l'Allier, parce que celle-ci le
reçoit. Ces erreurs sont fréquentes dans Strabon, et cela
ne doit pas étonner, pour une époque où l'on écrivait sur
ouï-dire et où, faute de cartes géographiques, il était im-
possible de se faire une idée juste et très-exacte des lieux
qu'on décrivait.
   Mais où placer les Ambarres ? Leur position résulte du
rapport de tous les textes que j'ai cités. Ainsi que je crois
l'avoir démontré, les Ambarres ne touchaient pas au