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266 FORVM SEGVSIAVORVM. à celui de Segusiavi. C'est un point de philologie que M. de Longpérier(l), M. Bernard(2) et M. Alphonse de Boissieu(3) ont établi presque simultanément. Ainsi, pour résumer, les manuscrits fournissent au- tant de probabilités en faveur de la terminaison vus que pour celle en NUS ; aucune inscription connue ne nous offre le nom complet de Segusianus, tandis que des mo- numents épigraphiques, dont personne ne peut contester l'authenticité, nous présentent l'ethnique Segusiavus; donc les anciens alliés des Eduens, connus sous le nom de Segusiani, se nommaient réellement SEGVSUVI (4). CHAPITRE II. ' DU TERRITOIRE DES SEGUSIAVES- Dans les récits que les historiens grecs (5) et latins nous ont laissés sur les invasions des Gaulois en Italie, à partir de l'expédition de Bellovèse, l'an 160 de la fondation de Rome, nous ne trouvons aucune mention des Ségusiaves; bien que des peuples voisins, tels que les Eduens, les Arvernes, les Ambarres y aient joué un rôle assez important. Plusieurs écrivains en ont conclu qu'alors les Ségusiaves n'existaient pas. D'Anville (6) met (i) Revue de philologie, vol. II, p. ip,5. (2) Origines du Lyonnais. (3)Inscrip. ant deLyon, Ie liv. 11S. (4) Je ne m'explique pas pourquoi M. Jolibois, dans sa dissertation sur Mediolanum, a conservé l'orthographe ancienne. (5) Tite-Live, ffisl., 1. V, oh. 34; Polybe, 1. TI, c. 32; Strabon, l.V, p. 216. (6) Notice de la Gaule, 144.