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UNE PROMENADE
LES JARDINS FARNÈSE,
SUR LE P A L A T I N .
ROME 1850.
Il n'y a que les esprits stériles qui puissent
contempler froidement les ruines de Rome,
(ALIBERT, Physiologie des Passions).
E l'avoue franchement, je professe
le culte des souvenirs antiques. J'ai-
me à m'égarer jusque dans le monde
mythologique. Dans mes promena-
des solitaires, Ã Rome, mon ima-
gination évoque le vieil Evandre,
Hercule, le brigand Cacus qui vo-
missait des flammes dans sa caverne
j de l'Aventin, et j'assiste au eombat
? que le glorieux vainqueur de Geryon
livra au voleur de ses vaches. Je
me trouve ensuite sur la limite de la fable et de l'histoire ; je
rencontre Romulus et Rémus, fils de Mars, nourris par la louve
sacrée, et sauvés par le berger Faustulus ; je célèbre avec eux
les lupercales, autour du Palatin ; j'assiste à la fondation de Ro-