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                                   DE LYON.                                  233
 d'après sa position sur ce fleuve, remarque le savant Coray (Strabon, trad.
 franc., t. II, p. i r, n.). De sorte que, ce n'est plus une colonie grecque, sui-
 vant lui, qui aurait donné son nom au Rhône, mais le Rhône, au contraire,
 qui aurait communiqué le sien à une ville hellénique.
    J'ose espérer que le lecteur ne me croira plus aussi coupable d'hérésie histo-
 rique que veut bien le dire M. .Tolibois. Dans tous les cas, ce qui n'a jamais été
 orthodoxe, dans quelque discussion que ce soit, c'est de prêter à ses adver-
 saires, pour les malmener plus à son aise, des choses qu'ils n'ont point dites.
 M. de Belloguet, qui ne doit peut-être qu'aux combats qu'il a livrés à l'esprit
 de système les distinctions dont l'Institut a honoré ses Questions bourgui-
gnonnes et sa Carie dix premier royaume de Bourgogne, n'a, pas plus que M.
Guillemot, adopte la prétention systématique de chercher, dans la langue des
 Celtes, t'étymologie de tous les noms de lieux de la Gaule. Il n'a jamais écrit
rien de pareil, ni un seul mot qui donne à M. Jolibois le droit de supposer
qu'il refuse aux origines grecques, sur le littoral de la IV'éditerranée, et aux
établissements romains nés de la conquête, la part qui leur revient dans le
vocabulaire géographique de ce pays. M. de Belloguet a déjà répété, à ce
sujet, à M. Guillemot, qu'amoureux de la science simple et naïve, il avait
pour principe d'exposer, dans toutes les questions, le pour et le contre, et
qu'il détestait l'esprit de système qui a faussé un si grand nombre de travaux
historiques. Ce péché capital ne lui a jamais été reproché que par ceux-
mêmes dont il avait combattu les excès dans ce genre. Mais, pour en revenir
à l'hérésie historique, il me semble que ce terme conviendrait beaucoup mieux
aux prétentions d'infaillibilité d'auteur que trahit l'amour-propre de M. le
curé de Trévoux, en se plaignant avec tant d'exagération d'un rapport pro-
voqué par lui, et approuvé, pour la forme et le fond, par l'Académie même
qui recevait l'honorable candidat.
     "Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, etc.

                                               ROGET DE BELLOGUET.