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232 ENCORE SUR LA COLONIE GRECQUE tout prés de Lyon, au-dessus du confluent de la Saône, quand il se mita la poursuite des Helvétiens (Liv. I e r , p. ro et 12). L'historien des colonies grecques, M. Raoul Rochette, ne rappelle l'origine hellénique, que le P. Co- lonia voulait fonder sur un passage de Clitophon, que pour repousser dédai- gneusement cette prétention (T. III, p. 420) ; 3° le nom évidemment celtique de Lougoudounon, que porta d'abord la ville de Plancus, d'après le témoi- gnage de Dion (Liv. XLVI, p. 216, éd. de r548); 4° la découverte du bourg de Gondole ou du Confluent, autre nom gaulois trouvé sur l'emplacement même de Lyon ; 5° enfin, je le répète, l'état de violence et de guerres perpé- tuelles où vivaient les peuplades gauloises, au centre desquelles de simples marchands auraient audacieusement établi leur entrepôt commercial, à cent lieues de leur patrie et de toute protection. Je n'ai pas dit (autre inexactitude de M. Jolibois), et vraiment je ne pouvais pas dire, qu'avant la conquête de César, les Grecs n'avaient point de rapports commerciaux avec les Gaulois ; mais, autre chose est de traverser en trafiquant une vaste contrée, d'y établir même un transit plus ou moins régulier, et d'y fonder une ville parmi des peuples barbares, auxquels il fallait demander, à l'un une portion de son ter_ ritoire, et aux autres de respecter une proie qui venait s'offrir à leur cupidité. M. Guillemot a réclamé pour l'honneur de nos ancêtres ; qu'il me permette de lui rappeler toutes les attaques qu'eut à subir la ville naissante de Mar- seille, qui eût infailliblement péri, sans sa position maritime et l'arrivée de Bellovèse (Justin, liv. XLIII, p. 3 et 4 ; T. Live, liv. V, p. 34). Je dois encore une réponse à M. Guillemot, dont M. Jolibois reconnaît assez mal les dispositions conciliantes. L'auteur de la Monographie du Bugey a pris une seconde fois le parti de mon adversaire, au sujet de l'étymologie grecque que Pline et saint Jérôme attribuent au nom du Rhône. J'écarte d'a- bord cette dernière autorité, qui n'a fait que reproduire l'assertion de la pre- mière. Quant à Pline, disciple des Grecs, il répétait les fables inventées par leur vanité nationale, sur tous les noms étrangers qui pouvaient présenter, dans leur langue, une signification, quelque peu raisonnable qu'elle fût. Pour n'en citer qu'un exemple qui concerne un peuple dont le nom se rattache aux origines de la Bresse et du Bugey, les Ombres, Pline ne répète-t-il pas qu'ils le devaient, ce nom, aux pluies qui n'avaient laissé qu'eux sur la terre (liv. III, p. 19,11. éd.) ? Il se trompe d'ailleurs, dans ce même endroit où il parle du Rhône, sur la ville qu'il place vers l'embouchure de ce fleuve, et dont il fait une colonie rhodienne (Liv. III, p . 5, n. éd.). Cette Rhoda était en Es- pagne, de l'autre coté des Pyrénées ; mais les Marseillais ou les Phocéens avaient réellement fondé, près du Rhône, une Rhodt, que Scymnus de Chio (vers 207), et Etienne de Byzance nomment Rlwdanusia, vraisemblablement