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196 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 9 Octobre. — On commence à faire jouer les eaux du bassin de la place Louis-le-Grand, du côté de la Saône. On bâtit un corps-de-garde pour cette place, sous le vestibule de l'intendance. 11 Novembre. — Procession des esclaves rachetés par les Tri- nitaires ; ils sont au nombre de septante. 2 Décembre. — Première assemblée publique de l'Académie des beaux-arts, dans la salle du Concert. Elle était jointe à celle des belles-lettres. La jalousie s'en étant mêlée, les belles-lettres s'établirent à VHôtel-de-Ville. 1738. Mars. — On travaille à un nouveau quai le long du Rhône, depuis le pont de la Guillotière jusqu'à la boucherie de l'Hôtel- Dieu. C'est l'Hôtel-Dieu qui a la direction des travaux et fait les avances de fonds. Avril. — Cérémonie pour la canonisation de saint Vincent de Paul, dans l'église de Sainte-Croix. Les Capucins font aussi des cérémonies pour la béatification de deux religieux de leur ordre, le P. Josep de Léonisse et le F. Séraphin de Monte Gras- sario. Juin. — On vend de grands emplacements dépendant du jar- din et de l'abbaye d'Ainay, faisant face à la rue Sainte-Hélène, pour y bâtir. On commence aussi à bâtir deux maisons sur le terrain qui fait le coin de la rue Boissat et de la rue Sala : c'était un jardin potager appartenant à M. de la Frasse, et vendu 29 mille livres à MM. Trollier et Jouvencel La ville fait marché pour le quai du Rhône à prolonger de la boucherie de l'Hôpital jusqu'aux Feuillants. Le port des Feuil- lants, fait sur le modèle du port Ripetta, à Rome, coûte 34 mille livres. Août. — Etablissement de bains formés par des bateaux cou- verts, sous les arches du Pont-de-Pierre (1). (t) C'étaient les bêches anéanties, hélas ! par la reconstruction du Pont-de- Pierre, après un siècle d'existence. Leur apparence était modeste, on n'y trouvait pas les raffinements d'élégance et de comfort qui distinguent les Eco-