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                  PETITE CHRONIQUE LYONNAISE.                        195

fondateur de l'École de dessin, et M. Ruffier Verdun, de Genève,
entreprennent un voyage en Italie, pour y étudier les beaux-arfs.
   17 Février.—Mandement de l'archevêque, en réparation d'un
sacrilège commis dans l'église de Saint-Paul. Un enfant a ouvert
le tabernacle et emporté le saint-ciboire où étaient quelques
hosties. Il a été rapporté quelques jours après, mais vide et
laissé sur un banc. L'église a été interdite pendant huit jours.
   10 Mars. — Jour des Brandons, les poulaillers tirent l'oie sur
la place Bellecour, après les bouchers. Les vinaigriers et les
moutardiers en font autant aux Brotteaux et à la Guillotière.
   27. —• Entrée solennelle de la princesse Elisabeth de Lorraine,
mariée au duc de Savoie. Elle est reçue par les autorités et loge
à l'Archevêché. Les hommes de sa suite logent au couvent des
Célestins, par suite d'un droit que se sont réservés les ducs de
Savoie, fondateurs du couvent, sous la réserve qu'il n'y aura ni
violons, ni danses.
   30. — Départ de la princesse de Lorraine ; elle donne un dia-
mant de 4000 livres à M. Perrichon, prévôt des Marchands.
   Avril. — Le père Bridaine prêche le carême à Saint-Nizier,
et fait grand bruit dans la ville. Il se nomme Jacques Bridaine,
et est missionnaire royal. Il est quelquefois trois heures de suite
en chaire, il crie, il tonne, il déchire son surplis et damne tout
le monde. Le peuple y court. Il est de la province du Langue-
doc, né à Cluschand, diocèse d'Uzès, le 30 mars 1701. On a gravé
son portrait qui est assez ressemblant.
   Juin. — Un nommé Dubois, teinturier, fait construire sur le
quai Saint-Vincent, vis-à-vis sa maison, un fort beau reposoir
pour les processions de la Fête-Dieu, qui lui coûte près de cinq
mille livres. Il ordonne que ses héritiers seront tenus annuelle-
ment d'élever et d'entretenir ce reposoir, les frais étant hypo-
théqués sur sa maison.
   Août. — Mort de M. Panissod, trésorier de France, intéressé
dans les fermes et sous-fermes, qui laisse un million de biens
aux pauvres de la Charité.
Lacroix, aïeul de M. de Lacroix de Laval, maire de Lysn sous la Restaura-
tion,