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184 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. risan, boucher, fut arrêté et condamné au banissement, comme chef, deux ou trois autres furent condamnés à trois ans de ga- lères pour avoir enfoncé les portes. 1716. 17 Avril. — Querelle, à un dîner donné par la ville, entre M. de St-Georges, (1) comte de Lyon et précenteur, et M. Barail- lon fils du prévôt des marchands de ce nom, lieutenant-général d'artillerie. La querelle avait pour sujet un droit de chasse au Montdor, dont le comte de St-Georges est seigneur mansion- naire (2). M. Baraillon lui jetta à la tète sa tasse de café et il le blessa, on lui donna tort et il se constitua prisonnier. 1717. er 1 Septembre. — Des ouvriers en soie se portent à l'Hôtel- de-Ville, et demandent l'élargissement de camarades arrêtés pour avoir tenus des propos contre un arrêt du conseil qui au- gmentait les droits à payer par les ouvriers qui voulaient pas- ser maîtres. Ils jettent des pierres au Consulat qui était sur le balcon. On assemble la garde pour les repousser ; le lendemain un conseil de guerre les condamne aux galères et à faire amende honorable devant l'Hôtel-de-Ville. 1718. er 1 Septembre. — Passage, à Lyon, de M. de Blamont, pré- (i) Il y a eu trois comtes de Lyon du nom et armes de Saint-Georges de Verac, en 1680, 1694 et 1697, sans compter Claude de Saint-Georges, ar- chevêque de Lyon, mort en 1714. (2) Le Mont-Dor, territoire des environs de Lyon, renommé pour ses fro- mages, a donné son nom à la puissante famille de Mont dor, qui se disait issue du Paladin Roland, et s'éteignit à la fin du dernier siècle, ses derniers re- présentants ayant été frappés par la hache révolutionnaire. Alwalo de Mont dor, archevêque de Lyon, au IX e siècle, donna cette seigneurie à l'Église. Le Chapitre de Lyon , possesseur de nombreus«s seigneuries, envoyait dans chacune d'elle un des trente-deux comtes qui y résidait, les administrait, et prenait le titre de seigneur mansionnaire.