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                         DE NOS HOSPICES CIVILS.                              171
   Un membre élu par les maires des communes dont les indigents seront
•admissibles dans les établissements, conformément à l'article 4 ;
    Si le culte protestant est également établi dans la commune, un pas-
teur nommé par le Consistoire.                                                 *
    Toutes ces fonctions sont gratuites. Les membres élus par le Conseil mu-
nicipal sont renouvelés tous les ans par quart. Les membres choisis par le Pré-
fet et par les maires sont renouve'és tous les trois ans; lous peuvent être réélus;
   La dissolution des commissions des hospices et hôpitaux pourra être pro-
noncée par 16 Ministre de l'intérieur, après avoir pris l'avis du Conseil d'Etal;
   Ne sont pas éligibles, ou sont révoqués de plein droit, ceux qui se
trouveraient dans les cas d'incapacité prévus par l'article 8 de la loi du
51 mai 1S50.

    « Comme on peut le reconnaître à la lecture de cet article, c'est
 surtout dans le Conseil général du département que devront
 être prisdésormais les membres de l'Administration des hospices.
 C'est donc à l'élection, si mobile dans sa faveur, si capricieuse
 dans ses choix, que l'on remonte pour l'institution des commis-
sions hospitalières. Mais il est trop évident que cette élection
n'aura point procédé en vue des fonctions qui seront attribuées
aux nouveaux titulaires, et que, par conséquent, il sera fort dou-
teux de rencontrer les hommes spéciaux indispensables pour
l'administration d'un établissement de charité. Il faut, pour
l'achat des approvisionnements, un négociant capable d'appré-
cier les prix et les qualités; il faut, pour obtenir des immeu-
bles le* revenu le plus avantageux, des propriétaires accoutu-
més à leur exploitation ; il faut, pour présider à une comptabilité
difficile et compliquée, une pratique journalière qui d'avance ait
familiarisé avec ses ressorts ; il faut pour le contentieux une
expérience qui est le prix d'une vie entièrement consacrée aux
affaires; enfin, pour chaque branche de l'administration, il faut
des lumières et des habitudes qui supposent une aptitude par-
ticulière. Aujourd'hui, cette heureuse répartition des travaux
entre ceux qui sont le mieux à même de les remplir, s'opère
avec facilité, parce que les choix des membres de l'Administra-
tion ont été faits dans la pensée de cette répartition ; mais l'élec-
tion est étangère à ces prévisions, elle n'admet pas cette appré-
ciation minutieuse, se référant à un plan préconçu, et jamais
elle ne discute le mérite d'un candidat dans le rapport d'un
autre candidat étranger à son vote. La nouvelle Administration
sera donc, par sa nature, privée d'un des plus grands avanta-
ges de l'Administration actuelle.
   « Cet inconvénient, déjà si grave, n'est pas le seul que le
nouveau système doit engendrer.
   « On ne peut se le dissimuler, dans toute élection publique, la
plus grande influence appartient aux considérations politiques.
Dès l'instant où un citoyen est placé sur les rangs, on se de-
mande quelles sont les opinions qu'il professe, et ceux qui sont