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148            SUR LA COMMISSION HYDROMÉTRIQUE

seul observatoire, tel que celui de Paris. Quelques soient les tré-
sors que l'on voudra accumuler sur ce dernier point, il ne sera
jamais qu'une station au milieu des autres stations qui doivent
être distribuées sur la France. Que son baromètre se détraque,
nous n'en serons ni plus ni moins ému que si le baromètre de
Châtillon-sur-Seine, ou de Caudebec se détraquait. Je le répète,
iî faut une association, et cette association ne peut pas être
soutenue par quelques particuliers. Elle exige le patronage, je
dirai même plus, le concours de l'autorité.
   Or, pour le bassin du Rhône, les éléments étaient prêts ; mais
comme on l'a suffisamment donné à entendre, les premiers
symptômes de dissolution se sont manifestés. C'est alors qu'un
magistrat, M. Réveil, digne héritier du zèle scientifique de quel-
ques-uns de ses prédécesseurs, s'empressa d'accorder la somme
nécessaire pour compléter les publications arriérées ; l'on doit
encore espérer qu'une prochaine réorganisation de l'observatoire
de Lyon, due au même magistrat, et basée sur l'adjonction delà
Commission hydrométrique, sera le complément du service déjà
rendu. En mettant ainsi cette Commission à l'abri des chances
auquel le zèle personnel est inévitablement assujetti, il aura fait
plus qu'une fondation, il aura achevé l'édifice, il l'aura consolidé.
   Que, de son côté, l'Union agricole sache aussi appliquer à ces
efforts une partie de l'initiative d'extension à laquelle elle a le
droit de prétendre. Alors, dans quelques années, le bassin du
Rhône aura élevé à l'agriculture ainsi qu'à la science, un de
ces monuments qui font honneur aux hommes qui en ont conçu
le plan, comme à ceux qui ont contribué à l'édification par leurs
veilles ou par leur appui.

   Avant de terminer, qu'il nous soit encore permis de rappeler
ici les noms des hommes et des sociétés qui ont contribué, soit
à la création, soit à la propagation de l'œuvre lyonnaise. C'est
pour nous un devoir de reconnaissance d'abord ; en outre, cette
liste aura l'avantage de faire connaître aux agriculteurs, ainsi
qu'aux savants, les observateurs auxquels ils pourront s'adresser
en cas de besoin.