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SUR LA COMMISSION HYDROMÉTRIQUE DU BASSIN DU RHONE, DISCOURS I , u A LA SÉAMCE D ' I K A I J G U R S T I O K DE l / C N I O N AGRICOLE DC BASSIN DU KHÔNEJ PAR M. J. FOURNET, PRÉSIDENT LA SOCIETE D ' A G R I C U L T U R E DE LYON. Les plantes sont filles de l'air, a dit avec autant de justesse que d'élégance, un de nos ministres actuels, M. Dumas. Cette pensée suffit pour faire comprendre l'importance du rôle que la météo- rologie est appelée à jouer dans l'agriculture théorique. Elle explique les soins et les peines que les physiciens se sont donnés de tous temps, pour vaincre les difficultés inhérentes à l'étude des phénomènes atmosphériques ; elle rend également raison de l'empressement avec lequel on a vu s'élever de toutes parts des observatoires spécialement destinés à les enregistrer. C'est qu'aussi la masse du public, bien qu'elle se représente le physicien comme étant généralement occupé de spéculations oiseuses, a cependant compris qu'il s'agissait ici de quelque chose de positif. Et, suivant leur degré d'avancement intellectuel, toutes les classes ont coopéré à la tâche : le cultivateur, en four- nissant ses pronostics ; le poète, enchantant les saisons ; le simple ami de la science, en apportant le tribut de son zèle et de son temps ; enfin, le savant, en cherchant à régulariser toutes ces données. Ce concours unanime fut surtout remarqué en France, vers la fin du siècle passé. Il surgit alors d'une foule de villes, et même de villages, une multitude d'observateurs, et notre patrie se trouva, presque spontanément, couverte d'un réseau météoro- logique tellement développé, qu'on put espérer une connais- sance approfondie de ses divers climats. Malheureusement la