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                      DE LA VILLE DE LYON.                       119

tout d'abord inspirée, par suite de ses rapports avec un tel maître.
 11 entend bien l'armature monumentale des tableaux transpa-
rents, et dispose ses mosaïques avec goût. — Le Sr Becqx a re-
noncé à ses lustres d'églises gothiques et fabrique maintenant
des torchères et lustres à gros cristaux, style Louis XV, du meil-
leur effet. Ce lustre, riche, étoffé, pittoresque, est bien préféra-
ble au lustre gothique, car le gothique dans les petites choses
n'est pas supportable.—L'excellent graveur Durand, malheureu-
 reusement, n'a pas poursuivi, cette année, sa galerie d'édifices
 lyonnais inaugurée par lé calendrier de 1848. — Son art porte
ses fruits jusqu'à Vienne en Dauphiné, où le Sr Seguin, com-
 mence, par l'adoption de la lettre onciale et l'orthographe lapi-
 daire, la réforme des épitaphes. —Le Sr Pintard a été mal avisé
de négliger ces crucifix d'un goût italique parfait, qu'il fabriquait,
ces années dernières, avec lé seul concours du papier peint et
{lu bois. —La typographie, l'orfèvrerie, la sculpture, la peinture,
la fabrique d'étoffes de soie lyonnaises rivalisent d'émulation et
de progrès pour justifier et augmenter de plus en plus leur re-
tentissante renommée, qu'elles augmenteront, j'en suis sûr, à
l'exposition européenne de Londres, en 1851.
    Ici, point de faux savants, point de ces pédants, de ces cro-
 quemitaines historiques, qui s'élèvent contre tout travail qui
 ne vient point d'eux, et veulent monopoliser toute la science lo-
 cale en leurs mains; mais des hommes et des travaux sérieux-
 Ici, les imprimeurs de Louis X11I et de Louis XIV, repoussant
la lettre bâtarde, continuant les formes correctes et pures. Ici,
beaucoup d'enseignes, sans doute, comme cela est nécessaire,
 dans une ville de commerce, mais sobres, ne couvrant point,
comme à Paris, toutes les maisons, étage par étage, de leur
cynique et barbare appareil.
• Je ne crois pas qu'il soit possible de s'identifier d'une ma-
 nière plus intime avec une population que je le suis avec celle
de l'auguste cité lyonnaise, mon centre moral, ma patrie artis-
tique et littéraire, mon point de mire constant, le seul lieu où
je demande encouragements et indulgence pour mes travaux.
Toutes mes études ont gravité sur elle ou autour d'elle, dans